samedi 11 juillet 2009

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Les célébrités varennoises

Antoine et Consuelo de Saint Exupéry à Varennes Jarcy

Ils ont loué la propriété La Feuilleraie de 1936 à 1940.

Antoine et Consuelo ont le coup de foudre pour La Feuilleraie, et décide de louer la propriété. Le succès du livre « Terre des hommes » va les aider financièrement.

Antoine vit désormais une nouvelle vie mi-célibataire, mi-mariée. Il habite sa garçonnière à Paris pendant que Consuelo réside à Varennes Jarcy.

Consuelo raconte : « A La Feuilleraie, il venait régulièrement, même plus que je ne le voulais.Il arrivait et, quand il savait que j’avais des amis à déjeuner ou à dîner, il se rendait dans un petit bistrot du village, où il m ‘écrivait des lettres de dix, quinze pages. Des lettres d’amour comme je n’en ai jamais reçu de ma vie. »

« Le lapin qui se rebiffe », le bistrot de Varennes Jarcy ou Antoine de Saint Exupéry venait écrire ses lettres d’amour à Consuelo.

 Consuelo écrit à propos du parc de La Feuilleraie :

« Le parc était merveilleux. Les Lilas poussaient de partout. La floraison du printemps après les grandes pluies, les vergers chargés de fruits, le parfum des lilas et le silence du parc lamartinien réclamaient des amoureux sur ses bancs couverts de mousse. »

Lors d’une soirée à La Feuilleraie, un convive raconta une anecdote à Antoine de Saint Exupéry, l’histoire de la cueillette des roses sur le chemin de Paris à Varennes Jarcy.

Consuelo avait sympathisé avec les cultivateurs de rose. Les trouvant un soir forts embarrassés par la gelée qui menaçait les roses, Consuelo leur fit apporter des dizaines de grands draps de lin brodés pour protéger la récolte. Forts de cette aide, les cultivateurs et Consuelo elle-même participèrent  à la protection des roses en couvrant celles-ci de tout ce que les cultivateurs purent trouver. Tant et si bien que la récolte fût sauvée. Les cultivateurs furent extrêmement reconnaissants et vinrent aider la « dame de La Feuilleraie » dans son verger et son potager.

Leur travail amical fût prodigieux et l’on récolta à La Feuilleraie cette année-là, plus de 800 kilos de poires qui furent vendues au marché.

 Consuelo quitte La Feuilleraie en catastrophe au moment de l’exode en 1940.

Plus tard, pendant la guerre, alors que Consuelo s’est réfugiée en Provence :

« Je pleurais en songeant à mon verger de Jarcy que j’avais abandonné, et qui, à ce moment, devait être couvert de poires et de pommes roses. Qui mangerait mes fruits ? Je me sentais prise d’un amour éperdu pour tout ce qui touchait à la nature, et je me demandais quand je retrouverais enfin l’ombre douce de mes pommiers.»

 En 1946, Consuelo vit quelques temps à New York. Elle a envie de retourner dans la grande propriété de La Feuilleraie, maintenant abandonnée. Elle dit vouloir y retrouver les portraits de son père, de sa mère, et d’Antoine.

Photo représentant une sculpture d‘Antoine de Saint Exupéry disposée dans le parc de La Feuilleraie, oeuvre de Consuelo, (Source Paris Match 1964)

Le maire de Varennes Jarcy en 1959, Monsieur Piégelin, certifie que le Comte et la Comtesse de Saint Exupéry ont eu résidence au château de La Feuilleraie de 1936 à 1940.

Principales sources : « Mémoires de la rose » de Consuelo Saint Exupéry  - Editions Plon. 2000

http://www.consuelo-de-saint-exupery.com/accueil.htm

http://www.antoinedesaintexupery.com/



Louis Oscar Roty à Varennes Jarcy

Il devient propriétaire de La Feuilleraie (appelé alors Village) et du Bois la Belle, en 1897, sa femme revend une partie des biens en 1924. 

Louis Oscar Roty (1846-1911) est le graveur auquel nous devons la monnaie d'argent du XXe siecle frappée de la "Semeuse", universellement connue, qui figura aussi sur les timbres. II suit d'abord les cours de dessin de Lecoq de Boisbaudran aux Arts Décoratifs, puis entre à l'Ecole des Beaux-Arts en 1864 où il est élève de Ponscarme. Il reçoit le Premier Grand Prix de Rome de gravure en médailles en 1875. 

En 1878, il épouse Marie Boulanger, fille du ferronnier d'Art de génie, Pierre Boulanger, réalisateur des pentures de la porte centrale de Notre dame de Paris dessinées par Viollet le Duc.

Louis Oscar Roty expose dans les différents Salons et remporte le grand prix à l'Exposition Universelle de 1889. Il entre le 30 juin 1888 à l'Académie des Beaux-Arts.

Ses médailles destinées à commémorer les événements familiaux ont eu une vogue extraordinaire. Ce fut lui qui exécuta les maquettes de pièces d'argent à l'effigie de la Semeuse (1897).

 En 1900, il est élevé à la dignité de commandeur de la Légion d'Honneur.

 Enfin, honneur suprême, il reçoit, en 1905, la médaille de la sculpture au Salon attribuée, pour la première fois, à la gravure en médailles. C'est lui qui remet les plaquettes à l'honneur et introduit le paysage dans la médaille.

Sa vie est un exemple de ténacité, de talent, de fidélité envers ses amis, d'amour pour les siens. Il laisse une oeuvre considérable et remarquable, aux modèles délicats pleins de clarté et de lumière, aux lignes très pures.

Roty a exprimé aussi sa conception du travail du médailleur : «  Notre mission dans l'art est admirable. Nous notons le bien et le mal fait, et aujourd’hui, élargissant notre domaine, nous aimons à nous inspirer des sentiments de l'humanité à laquelle nous appartenons, de ses souffrances, de ses joies, de ses aspirations’ .

L’atelier d’Oscar Roty est situé dans le parc de La Feuilleraie.

Le projet immobilier actuel prévoit sa démolition.

 Principales sources :

http://www.oscar-roty.fr/roty/french/menu/menufr.html

http://fr.topic-topos.com/la-feuilleraie-varennes-jarcy

http://fr.topic-topos.com/atelier-doscar-roty-varennes-jarcy

 

 

 

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